Les contes apocalyptiques n’ont jamais été aussi répandus que maintenant, mais surfer sur la vague ne suffit pas pour faire un long métrage mémorable. Le parc met en vedette des acteurs adolescents, s’appuyant sur un Seigneur des mouchesconfiguration -esque, mais pour la plupart, cela ressemble plus à la même chose. Le parc ressemble à un plan pour une émission de télévision plutôt qu’à un film, mettant en place des récits qui ne finissent par aller nulle part au moment du générique. L’idée centrale de Le parc est captivant, mais l’exécution semble à moitié cuite.
Le premier long métrage de Shal Ngo, Le parc se déroule dans une réalité alternative où tous les adultes développent une maladie mystérieuse qui tue rapidement. Étant donné que la maladie ne frappe qu’une fois qu’un individu a atteint la puberté, les enfants sont laissés pour occuper le monde désolé, créant des gangs et commettant des actes de violence les uns contre les autres. Ines (Chloe Guidry) parcourt le monde avec Bui (Nhedrick Jabier), à la recherche du soi-disant petit génie qui crée le remède contre le virus mortel. Le duo rencontre bientôt Kuan (Carmina Garay), une fille précoce qui vit dans un parc d’attractions délabré qu’elle essaie désespérément de remettre en marche. Ines pense que Kuan pourrait être l’enfant génie qu’elle recherchait, mais de sombres secrets peuvent détruire la tranquillité retrouvée pour tout le monde.
Malheureusement, Le parc ressemble plus à un aperçu de ce qui pourrait être qu’un long métrage. La construction du monde autour est géniale, mais rien de tout cela ne se traduit par l’intrigue réelle. Le parcLe récit de est sous-développé et bâclé, ressemblant à des extraits d’une scène plutôt qu’à un tout. Si Le parc était censé être une série, certains des éléments du film auraient fonctionné comme des histoires intéressantes pour une émission de télévision passionnante. Cependant, ces séquences compilées ensemble comme une fonctionnalité précipitée ne s’engrènent pas.
Un autre problème majeur de ce film est que les personnages ne se sentent pas habités. Les jeunes acteurs donnent tout, mais parfois, on se croirait dans un club de théâtre de collège tentant une pièce de Shakespeare. Ils s’amusent avec le matériel mais ne semblent vraiment pas le saisir. Au lieu de personnages authentiques, les protagonistes du film apparaissent comme des acteurs jouant. Ce problème est probablement plus dû à la direction qu’aux performances elles-mêmes.
Le parc utilise des séquences de flashback maladroites à des fins d’exposition, mais tout finit par se sentir inepte. Plutôt que de montrer au public comment cette réalité apocalyptique est née, le film nous projette dans le monde et attend des spectateurs qu’ils nous rattrapent. Le spectateur n’a jamais vraiment l’occasion d’explorer le gang d’enfants qu’est devenu le monde, ce qui aurait rendu l’expérience beaucoup plus excitante. À la fin, l’intrigue parvient à créer des liens émotionnels entre le spectateur et les personnages, mais elle apparaît comme mal conçue quand on se rend compte que rien de tout cela n’a été construit comme il aurait dû l’être. La cinématographie est un point culminant et la bande originale est intéressante, mais ces points positifs ne suffisent pas à sauver un film de qualité inférieure.
Le parc a un potentiel majeur, mais le film a du mal à s’engager. Si le spectateur avait été présenté avec le monde multicouche qui est actuellement enveloppé de sous-texte, ce film aurait pu être spécial. Mais tel qu’il est, Le parc est une coquille d’un film qui aurait mieux fonctionné en tant que pilote d’une série télévisée.
Le Parc sera disponible en VOD le 2 mars.